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Le célèbre informaticien John McAfee a été retrouvé mort dans sa cellule de prison en Espagne au soir du 23 juin dernier.
C’est avec une grande tristesse que la cryptosphère a accueilli la nouvelle. John McAfee n’était pas devenu célèbre uniquement grâce à l’antivirus qu’il a créé. L’homme, qui avait 75 ans au moment de sa mort, fut également connu pour ses interventions tapageuses au sein de la communauté cryptophile. Des interventions qui lui ont valu d’ailleurs des problèmes bien plus tard avec les autorités américaines.
C’est pour « fraude fiscale » qu’un mandat d’arrêt avait été émis par les États-Unis contre l’informaticien. Selon les dires du défunt et de celle de sa femme, il aurait été accusé – à tort – d’avoir dissimulé des revenus qu’il aurait notamment obtenus en faisant la promotion de cryptomonnaies. Ces gains, que le septuagénaire aurait perçus entre 2017 et 2018, s’élèveraient à plus de 13 millions de dollars. Et il risquait plus de 30 ans de prison pour ce crime avait affirmé la procureure générale de New York, Audrey Strauss.
John McAfee a été arrêté au début du mois d’octobre 2020 à l’aéroport El Prat de Barcelone, un jour seulement après l’émission du mandat d’arrêt par Interpol. Il fut détenu au centre pénitentiaire de Brians 1 en Espagne depuis, où il aurait beaucoup souffert a affirmé son épouse.
« Ces huit mois que John a passés en prison en Espagne ont été particulièrement difficiles pour sa santé générale, que ce soit mental ou physique, comme sur le plan financier, mais il ne se laisse pas décourager pour continuer à dire la vérité au pouvoir. », a souligné Janice McAfee seulement trois jours avant sa mort.
Ses propos confirment d’ailleurs l’état d’esprit dans lequel se trouvait McAfee quatre jours auparavant, lorsqu’il avait posté sur son compte Twitter :
« Les États-Unis pensent que j’ai des cryptomonnaies cachées. (…) Mes actifs restants ont tous été saisis. Mes amis se sont évaporés par peur d’être associés. Je n’ai rien. Pourtant, je ne regrette rien. », a-t-il tweeté le 16 juin dernier, soit une semaine seulement avant sa mort.
Quant aux raisons de son décès, pour le moment, les autorités financières n’ont rien annoncé d’officiel. Mais la thèse du suicide a été évoquée plus d’une fois. Aucune précision sur les circonstances de la mort n’a effectivement été abordée. Mais il semble que le septuagénaire redoutait plus que tout son extradition vers les États-Unis. Il aurait multiplié les appels pour que cela ne se fasse pas. Sans succès apparemment puisqu’on lui avait appris que l’extradition aurait finalement lieu quelques heures avant qu’on ne le découvre, sans vie, dans sa cellule.
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