Pendant la journée de jeudi dernier, les courtiers français , comme leurs homologues à travers le monde, ont vu les actions américaines chuter après des informations selon lesquelles le marché du travail américain reste beaucoup plus résistant que prévu face à l’inflation.
Le S&P 500 a chuté de 1,3% dans les échanges de la matinée. Le Dow Jones Industrial Average était en baisse de 446 points, ou 1,3%, à 33 842 à 10 h 25 HE, tandis que le composite Nasdaq était en baisse de 1,4%.
Alors qu’un marché du travail robuste maintient l’économie à l’écart d’une récession tant redoutée, il pourrait également pousser la Réserve fédérale à maintenir les taux d’intérêt plus élevés plus longtemps dans sa campagne de lutte contre la forte inflation. Cela, à son tour, pourrait signifier une pression accrue sur l’économie et les marchés financiers.
D’autres rapports publiés jeudi offrent une image plus détaillée de la situation
Un porte-parole du gouvernement américain a déclaré que les employeurs avaient affiché moins de postes vacants que prévu en mai. Cela pourrait signifier moins de pression à la hausse sur l’inflation, bien que les données montrent également que davantage de personnes quittent leur emploi. Cela peut être le signe que le marché du travail reste résilient.
Le recul de Wall Street jeudi dernier a suivi un grand rallye de 16% du S&P 500 au premier semestre de l’année, alimenté par le soulagement venant de la stabilité de l’économie malgré l’élévation des taux d’intérêt par la Fed.
La Réserve fédérale a relevé le taux des fonds fédéraux de 5 points de pourcentage par rapport à pratiquement zéro au début de l’année dernière pour étouffer une inflation qui est considérée comme étant la pire qui s’est produite depuis des décennies. Les taux d’intérêt élevés fonctionnent en ralentissant l’ensemble de l’économie, et il y a souvent des fissures imprévues dans les secteurs de l’économie qui sont sous pression. Le rythme effréné des travaux de la Fed au cours des 16 derniers mois a déjà entraîné plusieurs perturbations dans le système bancaire américain, ainsi que des coups portés au marché du logement et à d’autres secteurs de l’économie.
Wall Street espérait que le ralentissement de l’inflation signifierait que la Fed augmenterait ses taux un ou deux points de plus avant de les réduire au début de l’année prochaine. Les données étonnamment intenses de jeudi sur le marché du travail pourraient pousser la Fed à maintenir des taux élevés plus longtemps que prévu.
Sur ces attentes, les rendements du marché obligataire ont bondi. Le rendement du Trésor sur une période de 10 ans est passé à 4,05% contre 3,94% mercredi soir. Cette donnée sert principalement à fixer les taux des prêts hypothécaires et autres prêts importants.
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