Les règles de diversification interdisent à certains gestionnaires d’actifs d’acheter davantage d’actions de sociétés qui ont dominé le récent rallye boursier.
Bon nombre des plus grands fonds d’investissement américains ne sont pas en mesure d’acheter plus d’actions populaires en raison des règles de diversification, car ils ont du mal à suivre les indices de plus en plus dominés par quelques grands groupes technologiques.
Les principaux gestionnaires d’actifs et spécialistes des fonds communs de placement tels que Fidelity, BlackRock, JPMorgan Asset Management, American Century et Morgan Stanley Investment Management ont été confrontés à des restrictions réglementaires strictes quant à savoir si un fonds peut être classé comme « diversifié ».
La tendance est un autre signe de la façon dont un rallye inégal conduit par une poignée de grandes entreprises crée des défis inattendus pour les investisseurs et les fournisseurs d’indices, et fait suite à l’annonce que même le Nasdaq 100 – l’indice le plus étroitement associé aux groupes technologiques de premier plan – sera rééquilibré pour réduire la domination de grands groupes comme Apple, Microsoft et Nvidia.
Le S&P 500 est en hausse de 18 % cette année, mais la plupart des gains proviennent de sept grandes entreprises technologiques.
Les fonds communs de placement enregistrés par la Securities and Exchange Commission comme « diversifiés » ne peuvent pas investir plus de 25 % de leurs actifs dans de grandes participations, une grande participation étant définie comme une action qui représente plus de 5 % du portefeuille du fonds au moment de l’investissement.
Les fonds ne sont pas pénalisés si la valeur de leurs actifs importants existants dépasse naturellement la limite de 25 %, mais une fois celle-ci dépassée, ils ne peuvent plus acheter les actions concernées.
Par exemple, fin mai, Contrafund Fidelity, d’une valeur de 108 milliards de dollars, ne pouvait plus acheter d’actions de Meta, Berkshire Hathaway, Microsoft et Amazon, car elles représentaient ensemble 32 % de son portefeuille.
Le BlackRock Technology Opportunity Fund s’est vu empêcher d’acheter plus d’actions d’Apple, Microsoft et Nvidia, tandis que le JPMorgan Growth Fund a dépassé la limite pour Microsoft, Apple, Nvidia, Alphabet et Amazon.
Selon les investisseurs français, le récent rallye signifie que même les fonds qui reflètent simplement les principaux indices de référence tels que l’indice Russell 1000 Growth dépasseront cette limite.
En 2019, la SEC a déclaré qu’elle n’appliquerait pas de limite plus stricte de 25% aux fonds d’investissement passifs qui enfreignent les règles tout en suivant l’indice, mais les limites rendent plus difficile pour les gestionnaires actifs de parier.
« Si les règles ne sont pas respectées, cela signifie généralement qu’elles n’ont pas de sens », a déclaré Rob Arnott, président de Research Affiliates, un gestionnaire d’actifs de 130 milliards de dollars. « Qu’arrive-t-il à ceux qui veulent augmenter légèrement le poids des entreprises qui ont déjà des positions importantes dans l’indice ?
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