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Dans une publication listant les projets futurs des institutions financières chinoises, la Banque populaire de Chine a annoncé qu’elle maintiendrait une forte pression contre les activités illégales relatives aux cryptomonnaies.
La guerre de la Chine contre les monnaies numériques a commencé en 2017, mais il faut avouer que c’est depuis ces derniers temps que les actions répressives se sont intensifiées. En l’espace de quelques mois en effet, le gouvernement chinois a réussi à éradiquer totalement ou presque les cryptomonnaies de son territoire. Et ce, en se montrant particulièrement ferme face à ceux qui se seraient insurgés. Pour ne citer que quelques exemples, depuis le mois d’avril, la Chine avait démantelé au moins deux réseaux de mineurs, avait procédé à l’arrestation de plusieurs milliers de personnes prises en flagrant délit de trading, avait coupé l’alimentation électrique et avait réussi à fermer de nombreuses fermes de minage réparties dans plusieurs provinces du pays.
Selon les dernières nouvelles pourtant, les choses ne sont pas prêtes de changer, bien au contraire, si l’on se réfère à la récente publication de la Banque populaire chinoise. La BPC a publié un compte rendu de la conférence de travail pour le deuxième trimestre 2021 qui a eu lieu le 30 juillet, et dans lesquelles ont été communiquées les dispositions prises par le Comité central du Paris et le Conseil d’Etat sur la situation économique actuelle du pays, et les mesures à prendre pour le dernier trimestre. Et si l’on en croit ce qui a été dit, l’étau va encore se resserrer.
« La Banque populaire de Chine continuera à maintenant une forte pression face à l’engouement médiatique autour du trading de devises virtuelles » a affirmé la banque centrale.
Tout cela pourquoi ? Le gouvernement chinois avait avancé depuis toujours des enjeux environnementaux. Mais si l’on se réfère toujours à cette récente publication et aux projets économiques futurs de la Chine, il serait plutôt économique et politique. Il devient de plus en plus évident en effet, et il ne s’en cache plus d’ailleurs, que le pays envisage aussi de créer son propre monnaie numérique. L’idée d’un Yuan numérique a déjà été évoquée, et connaissant justement la politique chinoise dont « la surveillance des citoyens par les autorités devient de plus en plus puissante » comme l’a souligné Adeline Louvigny dans une interview donnée au journaliste expert en cryptomonnaie Gilles Quoistiaux, il est évident qu’elle ne souffrirait aucune concurrence.
« Visiblement c’est assez avancé, la création de ce qu’on appelle un ‘crypto Yuan’, qui serait donc une cryptomonnaie d’État. Là évidemment c’est tout à fait autre chose par rapport aux autres cryptomonnaies. La caractéristique principale d’une cryptomonnaie c’est qu’elle est gérée et détenue par ses utilisateurs, donc sans dépendance à un État ou à des autorités ou des institutions. Et ici évidemment, le crypto Yuan sera géré par l’État chinois. (…) Pour un État tel que la Chine, avoir sa propre cryptomonnaie, c’est avoir aussi un contrôle sur l’ensemble des transactions de l’ensemble de ses citoyens. Si ça devient la monnaie étatique de base, et que c’est l’État qui gère la blockchain de la cryptomonnaie, les autorités peuvent retracer l’ensemble des comportements d’achat des citoyens et entreprises. C’est une sorte de rêve ultime aussi pour un État comme la Chine qui est un État qui surveille fortement sa population », a expliqué Gilles Quoistieux lors de cette interview.
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