- Gary Gensler voit dans la structure de Binance des signes du même schéma que FTX.
- Il estime que les crypto-monnaies pourraient saper la confiance des investisseurs dans le marché des capitaux.
- Il met en garde les utilisateurs contre les investissements dans des projets dont la direction possède sa propre part de cryptoactifs.
Gary Gensler, président de la SEC (Securities and Exchange Commission), a accordé une interview à Bloomberg dans laquelle il a commenté le procès intenté par l’agence contre Binance. Au cours de son entretien avec l’animateur, il a comparé à plusieurs reprises Binance à FTX, en soulignant les parallèles entre les deux entreprises.
Dans l’interview, M. Gensler a souligné que l’industrie des crypto-monnaies risque de saper la confiance des investisseurs dans les marchés financiers. Selon lui, les grands prestataires de services du secteur « gèrent mal » les fonds des clients et les induisent délibérément en erreur.
Il a également relevé des « similitudes » entre FTX et Binance dans la manière dont les deux sociétés utilisent des filiales pour redistribuer les fonds. Alameda Research, par exemple, était un élément important du système de fraude Bankman-Frieda.
« Il y a un modèle d’entreprise qui relie et mélange des fonctions que nous ne voyons pas et que nous n’autoriserons nulle part ailleurs dans la finance », a souligné M. Gensler.
Il a également mis en garde les investisseurs contre le fait d’investir sur les conseils de conseillers qui détiennent des crypto-actifs dans leurs propres projets :
« Plateforme après plateforme, les entrepreneurs tentent de créer de la richesse pour eux-mêmes et leurs investisseurs par le biais de filiales et de fonds spéculatifs, agissant contre les clients. »
Rappel du contexte
Pour rappel, la SEC a non seulement déposé une plainte contre Binance et Changpeng Zhao, mais elle exige également un gel immédiat des actifs de l’unité américaine.
La demande d’injonction est motivée, entre autres, par l’utilisation abusive présumée des fonds des clients sur la plateforme. La bourse aurait effectué des transactions fictives par l’intermédiaire d’une société écran, Sigma Chain, dont une partie du capital aurait été déposée dans les fonds de M. Zhao.
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